Hmmmm....

Bien,

Pour tout vous dire, je ne pense pas avoir manqué de quoique ce soit dans mon enfance, enfin je pense : un père artisan, une mère, une sœur ainée…

Mon père me disait toujours : « Nous sommes une petite famille, mais vu tes aptitudes pour la magie il valait mieux qu’on s’arrête au deuxième non ?! », mon père aimait bien plaisanter, cela ne faisait guère rire ma mère qui préférait alors s’éclipser discrètement pendant que ma sœur s’esclaffait joyeusement en totale harmonie avec l’humour du chef de famille.

Ma sœur, major de son école de magie dès la première année et mon père étaient très complices, je pense que mon père aurait préféré que je sois comme elle, c’est vrai qu’elle avait toutes les aptitudes pour faire un grand et puissant mage…

Quand je lui ai annoncé que je ne voulais pas poursuivre mes études pour pouvoir ouvrir ma première boutique de vin et fromage à Stormwind, mon père eut un moment de frayeur….après tout il tenait une boulangerie avec maman, je ne pense pas que ce soit très différent. Avec le recul je comprends certaines de ses réactions.

Durant les jours de repos, mon père aimait se retirer dans l’arrière boutique, il avait là toute sortes d’outils ..je ne saurais pas trop expliquer leur fonction car il n’avait de cesse de me dire « Ne touche pas à ça petit sot !! tu ne vois donc pas tous les composants sont très fragiles ??! ». je n’en voyait vraiment pas l’intêret avant qu’il offre sa première baguette à ma sœur pour ses résultats exemplaires. Très belle baguette qui produisait des dégats d’ombre. Après tout pourquoi pas, ma mère avait toujours reproché à mon père de l’avoir trop poussé dans cette voie, et qu’un jour ça finirait mal..Ma mère était toujours un tantinet trop protectrice avec ses enfants…


Ma sœur finit par quitter le cocon familial de Dun morogh après ses études pour rejoindre un cercle très fermé à Theramore, soit disant une ancienne secte de mages dont mon père connaissait très bien les membres… après tout il tenait sa première boulangerie à Theramore et probablement qu’il a créé quelques liens avec les locaux làbas…

Entre temps, j’obtenu, non sans mal je ne vous le cache pas, mon diplôme de mage, sans mention, évidemment, mon père disait que c’était déjà bien qu’ils me permettent de passer le troisième cycle, et que s’il était au jury il aurait longtemps hésité sur mon cas…
Bref …il avait peut-être raison mais moi cela me suffisait amplement, et puis ma mère me donnait raison..c’est vrai qu’elle était bien ma mère…

Malheureusement elle quitta le foyer bien précipitamment durant une nuit, probablement une dispute de couple car elle comptait rejoindre sa famille. Avant de partir elle me supplia entre quatres yeux de la rejoindre dès que possible…je confirmais en hochant de la tête sans comprendre ce que se passait…elle s’en alla dans la seconde…

Deux ans plus tard, suite à la dévastation quasi intégrale de Dalaran, ma sœur était réquisitionnée pour établir le champs de protection . Avant de partir sur site, elle passa trois semaines à la maison. Père et fille passaient leurs journées et nuit dans l’arrière boutique soit disant pour confectionner une nouvelle baguette.

Mes médiocres souvenirs d’école suffisaient pourtant à déceler le secret de leur repli : Un jour, lorsqu’ils partirent chercher quelques fioles et ingrédients , je me suis épris d’une soudaine envie de percer le mystère, allez savoir pourquoi..la curiosité sans doute…
L’arrière boutique avait bien changé depuis ma dernière venue, un cercle aux reflets mauves était gravé au sol, et je découvris avec stupéfaction une boite qui ressemblait drôlement à un conteneur de fragments d’âmes. Des amis de classe m’en avaient vaguement montré des croquis..c’est vrai que la démonologie était sujet tabou…

Trois jour mon père et ma sœur quittèrent la maison pour Dalaran, mon père souhaitait absolument accompagner ma sœur les premiers jours, c’était l’occasion où jamais de rencontrer ses anciennes connaissances de Theramore.

Ma curiosité grandissante, et plus personne pour me surveiller, je passais mes nuits à essayer de déceler dans l’arrière boutique les activités qui monopolisaient ces deux là pendant tant de temps…
Heureusement tout était consigné dans une sorte de carnet de bord..ce qui me permettait de refaire exactement toutes les manipulations si obscures soit-elles.

C’était confirmé, mon père n’était pas boulanger, du moins pas toute sa vie, et ma sœur le savait…ils travaillaient tous les deux sur des incantations diverses et variées, avec un fort penchant pour la magie noire. Ce qui était formellement interdit par le code des mages.

La dernière incantation notée dans le carnet de bord ne portait pas de titre, de plus elle nécessitait des ingrédients tellement rares que les deux acolytes n’auraient pas pu la réaliser sur place…Il fallait aller vers le nord….bien au nord … vers les ruines de Lordaeron….fief des morts vivants et autres crapules de la horde.

Je soupçonnais ces deux là d’avoir pris la mission de Dalaran pour un prétexte dont l’ultime but était de récupérer ces ingrédients. Certaines annotations dans la formule faisait référence à l’immortalité, sans jamais y faire directement allusion.

Deux mois après j’étais toujours plongé dans ce carnet, c’est vrai qu’il y avait une montagne de boulot. Sans réaliser, et simplement en refaisant les manipulations diverses et variées je prenais doucement la voie de l’apprenti démoniste, j’étais à présent capable de concevoir des potions, d’incanter des bestioles plus laides les unes que les autres, un vrai régal contrairement aux cours barbants de l’école de magie…le pire c’est que j’y prenais gout…probablement le côté défendu car le code de mages interdisait formellement ce genre de pratiques…
Quelques jour après, tôt le matin, un soldat d’Ironforge frappa à la porte. Je m’empressais de sortir de l’arrière boutique en faisant mine de vaquer aux occupations du parfait boulanger ..la boutique était pourtant fermée depuis des mois..mais dans la panique qui ne fait pas des choses absurdes.
Etonné de ma présence, le soldat me remis une lettre, c’était une lettre de convocation aux travaux de Dalaran, adressée à mon père et ma soeur .
Etonné mais serein, je m’empressais de l’ouvrir . Quelques lignes m’ont suffi pour comprendre que ma sœur et mon père n’ont jamais mis les pieds a Dalaran, et que cette mission était un prétexte pour leurs recherches obscures.



Il était temps pour moi de quitter le foyer désert, mais pour aller où ??? Retourner dans la famille de ma chère mère et lui apporter mon soutien? Pas tout de suite.
Je pris la décision de prendre le chemin de Stormwind, la curiosité, l’emportant sur la raison, je voulais savoir ce que cachait ce fameux carnet….Et c’est à ce moment là je crois que mon penchant vers la magie noire s’est accentué…et pourquoi ne pas aller contre les principes, pousser la magie à ses extrêmes et vivre éternellement ?? se ré invoquer à volonté ? Pourquoi respecter un code ?? Sommes nous plus sages pour autant ?

Trois mois de quête m’ont amené parmi vous. En avant pour découvrir le monde...je suis prêt pour le grand saut!!!

Je viens de découvrir que nous avons au moins un poing commun, nan rassures toi ce doit bien être le seul.

Je n'apprécie pas plus de suivre un code de conduite que toi, je me fixe mes propres règles et me fie d'abord à ma propre morale.

A part ça... ben non voilà... c'es tout.
T'espérais quand même pas que j'avoue devant tout le monde que j'ai bien aimé ton texte? Non mais franchement...

*S'en va en grommelant* Il m'agace ce gnome mais il m'agace...